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Delégo (Opération)

Pour faire référence à la page 33 du manifeste

Texte rédigé par Charlène (CC)


L’opération Delégo est une opération lancée en décembre 2009 visant au démantèlement d’un réseau pédopornographique.   

Ce réseau recensait et partageait vidéos et photos d’enfants mineurs. Les échanges de contenus illicites s’opéraient par l’intermédiaire d’un site internet, Dreamboard, sur lequel se connectaient plus de 600 utilisateurs.  


Tout comme l’Orchid Club et le Wonderland Club, le site disposait de ses propres règles, et organisait hiérarchiquement le statut de ses membres, en fonction du degré de participation, pour encourager à la production et à la création de toujours plus de contenus pédopornographiques. Des statuts de «  VIP  » et «  Super VIP  » étaient par exemple mis en place pour distinguer les membres les plus «  investis  » des membres plus passifs. En échange, ces statuts leur procuraient un accès plus large de photos et vidéos. En revanche, ne pas approvisionner régulièrement les exposait à une expulsion du site. 

 L’affiliation et le maintien au sein du club de ces membres dépendaient de leur activité. Ces derniers avaient donc à terme constitué une véritable communauté promouvant la pédocriminalité et l’exploitation sexuelle des mineurs.  


Pour sévir tout en se protégeant de la loi, les utilisateurs avaient mis au point bon nombre de stratagèmes.  Tout d’abord, les membres ne communiquaient que sous couvert d’un pseudo, destiné à brouiller les pistes quant à leurs identités. Les liens permettant d’accéder au contenu étaient cryptés et protégés par un mot de passe que seuls les membres connaissaient.  

En outre, les accès au site étaient assurés par un serveur proxy, afin de rendre la traçabilité et la géolocalisation de l’utilisateur difficiles à trouver. Les internautes allaient même jusqu’à modifier leurs adresses IP.  


Une douzaine d’organisations policières ont collaboré pour rendre cette opération possible, dont Eurojust. 72 personnes ont ainsi été inculpées, et l’opération a abouti à une cinquantaine d’arrestations. En plus des Etats-Unis, au sein duquel le réseau est implanté, les personnes arrêtées sont originaires de divers pays, dont certains européens : le Danemark, la France, l’Allemagne, la Hongrie, les Pays-Bas, la Suisse, etc…  


Malgré la réussite de cette opération, nombre d’utilisateurs sont restés introuvables.

(Et nous avons vainement recherché la trace médiatique des procès qui auraient dû en découler…)  

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