Françoise Dolto

Pour faire référence à la page 75 du manifeste

En 1976, France-Inter programme Lorsque l’Enfant Paraît, émission animée par Jacques Pradel. 

Elle aura pendant deux ans un énorme retentissement dans le pays et dans toutes les couches de la société. La psychanalyste Françoise Dolto (1908-1988) va acquérir une importante notoriété en répondant au courrier des auditeurs. Indéniablement, elle va contribuer à soulager les angoisses parentales. Mais elle bute sur les violences sexuelles. 

Extrait d’une interview de Françoise Dolto (FD)dans la revue Choisir (C) de novembre 1979.

C : Mais enfin, il y a bien des cas de viol ? 

FD : Il n’y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes. 

C : Quand une fille vient vous voir et qu’elle vous raconte que, dans son enfance, son père a coïté avec elle et qu’elle a ressenti cela comme un viol, que lui répondez-vous ? 

FD : Elle ne l’a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement compris que son père l’aimait et qu’il se consolait avec elle, parce que sa femme ne voulait pas faire l’amour avec lui. […] 

C : D’après vous, il n’y a pas de pères vicieux et pervers ? 

FD : Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui, en disant que cela ne se fait pas, pour qu’il la laisse tranquille. 

C : Il peut insister ? 

FD : Pas du tout, parce qu’il sait que l’enfant sait que c’est défendu. Et puis le père incestueux a tout de même peur que sa fille en parle. En général, la fille ne dit rien, enfin pas tout de suite.