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Education Nationale

Pour faire référence à la page 53 du manifeste

Texte rédigé par Jean-Pierre (JPA)


Cette contribution sera paradoxale. Pourquoi ? 
Parce que les textes sont assez complets (Avec certains euphémismes : on ne parle ni de pédophilie ni de pédocriminalité mais « d'enfance en danger »). 

Tous les personnels sont visés par le texte essentiel ci-dessous, depuis le surveillant vacataire jusqu'au recteur d'Académie. 

Bref les textes existent… mais ça ne marche pas !


Le texte officiel ci-dessous : 

(Mise à jour : février 2020)

AU NIVEAU DES ÉCOLES ET ÉTABLISSEMENTS SOCLAIRES


À l'écoute des élèves et en contact avec les parents, les personnels :

  • participent directement à la prévention des violences, dont le harcèlement entre élèves, les violences sexuelles et les violences intrafamiliales
  • repèrent les situations d’enfants en danger ou en risque de danger
  • transmettent les informations préoccupantes aux conseils départementaux et les signalements au procureur de la République dans les situations les plus graves

Leur vigilance facilite une intervention précoce.
  


Les enseignants transmettent aux élèves des écoles, collèges et lycées des connaissances sur les risques qu’ils peuvent encourir dans la vie quotidienne et les différentes formes de dangers auxquels ils peuvent être confrontés. Cette transmission s’effectue dans le cadre des programmes et des séances de sensibilisation. Les enseignants aident les élèves à acquérir des compétences pour savoir se prémunir et demander de l’aide. Ils leur font connaître leurs droits et le dispositif de protection de l’enfance.


Les personnels sociaux et de santé apportent expertise et conseils techniques aux élèves et aux personnels de l'institution. Médecins, infirmières et assistants de service social sont à l’écoute des élèves et des familles. Ils les accueillent, conseillent les élèves, les soutiennent et les orientent le cas échéant, pour mettre en œuvre les actions nécessaires à leur protection.


La réflexion partagée au sein de l’équipe éducative, le dialogue entre l’école et les parents, le travail partenarial permettent de trouver des réponses aux difficultés rencontrées par les élèves et d'intervenir de manière précoce.

AU NIVEAU DÉPARTEMENTAL


Les directeurs académiques des services départementaux de l'éducation nationale agissant sur délégation du recteur d'académie, avec l’appui de leurs conseillers techniques de service social et de santé, sont les partenaires institutionnels des conseils départementaux et du parquet. Ils participent aux observatoires départementaux de la protection de l’enfance et mettent en œuvre les protocoles et conventions partenariales, prévus par la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l'enfance. Ils encadrent l’action des personnels sociaux et de santé et contribuent à la mise en place de formations en direction des personnels.

AU NIVEAU ACADÉMIQUE


Les recteurs pilotent les politiques éducatives dans leur académie. Ils définissent, avec l'appui de leurs conseillers techniques de service social, en particulier les formations pour tous les personnels sur les questions de protection de l’enfance. Ces formations peuvent être interinstitutionnelles.

Ils collectent annuellement les statistiques des services départementaux liées aux transmissions d’informations préoccupantes aux conseils départementaux et aux signalements judiciaires. Ils adressent ces données académiques à la direction générale de l’enseignement scolaire du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.


Les conseillers techniques de service social et de santé auprès du recteur participent à l’élaboration et la mise en œuvre de cette politique.

AU NIVEAU NATIONAL


Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse définit, impulse et coordonne la politique éducative.


La direction générale de l'enseignement scolaire contribue activement aux travaux interministériels et aux collaborations partenariales notamment dans le cadre :

  • de la stratégie nationale (2018-2022) de la protection de l'enfance
  • de la stratégie nationale (2018-2022) de soutien à la parentalité
  • de la stratégie nationale (2018-2022) de prévention et de lutte contre la pauvreté 
  • de son action au sein du conseil d'administration du groupement d'intérêt public pour l'enfance en danger (GIPED) qui rassemble le service national d'accueil téléphonique pour l'enfance en danger « 119 allô enfance en danger » (SNATED) et l'Observatoire national pour la protection de l'enfance en danger (ONPE)

Suit : le N° d'appel d'urgence 119


Pourquoi cela ne fonctionne t'il pas… ou mal ? 

  • Parce qu'une circulaire, aussi complète soit-elle, n'est, faute d'accompagnement solide, concret, persistant, convaincant, aidant, qu'une circulaire de plus. Et des circulaires, dans notre système vertical descendant, il en pleut. 
  • De ce fait rien ne prouve que celle-ci soit davantage lue que toutes les autres et, encore moins, appliquée. 
  • D'autant plus (toujours le sens descendant) qu'aucune remontée régulière n'est prévue. … Il y a sans doute une illusion technocratique qui voudrait croire qu'il suffit que, dans un bureau ministériel (ou proche), un texte soit élaboré et publié pour qu'il se traduise en acte.
  • Parce que chaque ministre produit ses propres circulaires en fonction de ses propres priorités. Les éléments de doctrine de l'Education nationale ignorent de nos jours toute continuité. La préoccupation actuelle (2020) au sommet de l'institution n'est pas centrée sur cette thématique de la protection mais sur un retour aux vieilles « méthodes » pédagogiques comme la « lecture »  syllabique, la grammaire formaliste, la pédagogie dite frontale. Ces méthodes passives pour les élèves ne sont pas de nature à développer l'autonomie et le jugement, y compris sur les dangers encourus.
  • Parce que ce sujet, pourtant massif, de la pédophilie (acceptons le mot), est noyé sans être nommé dans un ensemble flou : « enfance en danger » . 
  • Parce que la formation des professeurs qui n'était pas quantitativement suffisante a été supprimée par un certain Nicolas Sarkozy. Pour cette personne on forme beaucoup les techniciens de la finance, un peu les policiers, pas du tout les enseignants. La formation a été difficilement rétablie, les dégâts ont été inestimables. Tout est à repenser. 
  • Parce que, même dans les formations qui existaient et sont éventuellement rétablies on s'intéresse, à juste titre aux programmes, aux didactiques, à la pédagogie, mais aucunement (en fait) à la mission protectrice de l'école et au rôle des enseignants en ce domaine.
  • Parce que, comme dans toute la société, le tabou sexophobe pèse sur une bonne partie du personnel à tous les niveaux, y compris les plus responsables (sauf exceptions…).
  • Parce que les personnels les plus disposés à repérer ces types de problèmes, les médecins et infirmières scolaires, sont en nombres scandaleusement insuffisants et doivent rayonner sur plusieurs établissements et des centaines, voire des milliers d'élèves. 
  • Parce que les différentes administrations concernées (Education nationale, aide sociale/Dass, justice, police) s'ignorent mutuellement et fonctionnent jalousement comme des tuyaux d'orgue sans réellement se rencontrer et échanger.

L'auteur de ces lignes parle d'expérience. Il a été pendant 18 années inspecteur de l'éducation nationale (IEN). Motivé par cette problématique de la pédophilie, il s'est sans cesse heurté aux obstacles évoqués plus haut et il lui est même arrivé de se voir reprocher d'abuser des signalements. 

A ce sujet il a pu constater, ce qui fut un choc pour lui, que dans une structure autrefois appelée "classe de perfectionnement" où étaient alors regroupés les élèves en grandes difficultés, voire impossibilité, d'apprentissage, sur onze élèves quatre avaient manifestement été victimes d'abus sexuels graves, y compris viols, jamais signalés, et que des soupçons pouvaient exister pour d'autres. L'abus sexuel envahit la conscience de la jeune victime et annihile ses capacités d'apprentissages. La réponse la plus banale mais aussi la plus stupide consiste à dire que son QI est faible, autrement dit qu'il a un déficit d'intelligence. Un déficit d'intelligence existe bien dans ce cas, mais pas chez l'enfant victime…

MESURE PROPOSÉE


Nous proposons un alourdissement conséquent des peines pour ceux qui couvrent ou ferment les yeux sur les agissements pédocriminels « au nom du système ». 

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