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Dissociation

Pour faire référence à la page 81 du manifeste

Texte rédigé par Jean-Pierre (JPA)


En l'occurrence il s'agit d'une dissociation, d'une séparation entre le corps et la conscience. 

On sait que corps et conscience sont normalement et naturellement intimement liés (d'où, notamment, les phénomènes psychosomatiques). Cette rupture d'un lien essentiel chez l'être humain n'est pas volontaire dans la situation de viol. C'est un paradoxal réflexe de défense. Face à l'inéluctabilité d'une agression sexuelle, il arrive (pas toujours) que la conscience de la victime semble abandonner son corps. Le corps subit, l'esprit s'est évadé, il ne veut (inconsciemment) pas savoir. 

Cependant il serait risqué de conclure que le traumatisme subi ne serait que corporel. 

La « boite noire » de l'inconscient n'est jamais au repos, et des troubles du comportement sont prévisibles. De ce fait la victime aura, là aussi, besoin d'une forte assistance psychologique pour opérer sa résilience. Au niveau judiciaire il est devenu évident que l'argument selon lequel « la victime était consentante puisqu'elle n'a pas manifesté d'opposition » n'a aucune valeur systématique, qu'il s'agisse de sidération ou de dissociation. Cela nous renvoie à la formation des magistrats… et à la déontologie des journalistes. 

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